Ce n’était pourtant pas le moment le plus parfait d’une journée comme on l’entendrait, mais le rosé coulait dans ma gorge, dans mes veines, et j’entrevoyais enfin les possibles.

Bon sang, ma vie m’appartenait, à condition que je sache parfaitement sur quoi elle était fondée.

J’entrepris ce soir là les plus profondes fouilles de mes méandres, incapables de prédire la forme que prendraient tant d’odeurs, de visages, de lieux ainsi déterrés.

Mais j’avais réveillé mes esprits, il appartenait maintenant de les calmer.

J’allais gratter jusqu‘à mes poutres, celles que j’avais encimentées.

 

Pour poursuivre la route ensemble...
Bandol

On a derrière nous, en ombre qui attend sur le chemin, l’année. Cette année d’impatiences, de labeurs, de souffrances, parfois. Une année d’éclats de voix et de rires, de peurs paniques, de nausées du décalage. Une année de crashs et de festins lugubres, de discours mécaniques dans des postes éreintés, > Lire plus

Ce bébé, est-ce qu’il a vraiment existé ?

Allez-vous entendre ce cri, ce nouveau, ce fameux, ce déchirable cri ? Allez-vous le moquer, l’étouffer, le parer de vos rires ? Allons, ne vous moquez pas de moi… qui a déjà retenu le bébé, qui a poursuivi sa trace, pour le dorer, le geler, le manger, qui a vociféré contre lui > Lire plus

J’y vois

C’est lorsque le murmure gronde que je m’aime davantage, souriant au vent, appréhendant la foule pour la pourfendre, toujours seule, arpentant mon domaine, consultant mes courbes, débranchant les sondages. Paranoïaque du premier complot, narcissique à me tuer d’amour, cynique à décontenancer un chien, vulgaire à décoiffer mes lettres, désespérée à > Lire plus

Ma condition parisienne, ou femme qui lit à moitié hors de ton lit

« Les codes de la péripatéticienne et du vulgaire sont plus que jamais la tendance automne-hiver 2009 », lis-je dans les dernières fulgurantes pages « Mode » du Nouvel Observateur, il y a quelques temps de cela. Et merde. L’inquiétude me prend. Ah bon, cela ne suffisait pas de sortir sans jupe ni pantalon, > Lire plus

Moiteur des cuves

La fenêtre a claqué brutalement sous l’effet d’une soudaine bourrasque, le temps changeait encore. Les montagnes baignaient à présent dans une soupe de brume et paraissaient moins hautes. Elle remonta sa bretelle et constata de la poussière sur sa robe. Ses jambes nues craquelaient légèrement du frottement des vêtements tout > Lire plus

Effarouchement

Tu peux sonner la charge. Je tiendrai. Il n’y a qu’ici que plus rien n’est tenté contre tout ce que je peux, dehors.