Marie, j’ai terminé ton livre. Je l’ai beaucoup aimé car tu n’écris pas comme une femme soucieuse d’écrire comme un homme. Tu n’écris pas comme une femme pour les femmes. Tu écris et tu t’en fous. Tu ne perds pas ton sexe, ne le revendiques pas ni n’en as honte, il est là et tu sembles ne t’être jamais posé la question. On lit un livre, pas une femme qui écrit. C’est sec, économe, violent et noir. Mais y subsiste la lumière de la Corse, et la vie à venir de ta petite louve amochée mais debout. Je n’attends plus rien d’un livre, j’en reçois quelque chose s’il le faut. Je ne crains plus les révélations, ni ne méprise le vide. Si le livre n’a rien donné, je le repose et j’en prends un autre. Pour Petite Louve, j’ai eu envie de correspondre avec toi alors que je me tiens depuis quelques temps, mis à part mon métier, loin de tout le foin des « gens de lettres ». Tu as bien voulu, alors pour commencer, et simplement : merci. Mais donc, est-ce que c’est une illusion de n’être pas « une femme qui écrit » ? Qui plus est un polar, avec des armes et des voitures, des bergers corses et des racailles, une mère et sa fille en cavale… Quelle est ton regard sur la violence, le mutisme et l’isolement, trois thèmes qu’on attribue toujours aux « autres », ces hommes en face qui attendent toujours de nous un minimum de paix et de patience ?

Marie Van Moere — Merci beaucoup, Paméla. Je ne suis soucieuse d’écrire que ce dont j’ai besoin. Homme ou femme, je ne m’en préoccupe guère dans l’écriture. En tant que lectrice, je ne raffole pas de l’écriture dite féminine mais n’oublions pas qu’elle est qualifiée comme telle en miroir de l’écriture des hommes. Or, certains hommes sont sacrément fortiches en écriture féminine, celle qui n’est pas à notre goût, que l’on pourrait caricaturer comme suit : geignarde et doucereuse. Un jour viendra où un écrivain femme ne se verra plus poser cette question : « Vous êtes une femme et vous écrivez, que pensez-vous de l’écriture féminine ? » (je grossis un peu le trait), et je te le dis d’autant plus aisément que je sais que cela t’agace aussi. Ce qui n’empêche pas d’évoquer ce sujet ensemble.
Cette question de l’écriture des femmes remonte plus loin que Madame de Lafayette et La Princesse de Clèves. Depuis que Moïse a gravé les Tables de la Loi et plus encore dans la nature génitrice des femmes et celle des hommes. L’homme jaillit et la femme reçoit. Comment peut-elle faire jaillir l’encre de la plume pour elle-même dans un acte nécessairement solitaire reliant le cerveau à la main ? Et comment le rendre public par la suite, cet acte solitaire de jaillissement, cet affichage d’intelligence créatrice à l’image d’un dieu tout-puissant et masculin répandant la sève fertile. C’est le problème crucial reliant les représentations de ce qui est mâle ou femelle dans le cerveau reptilien. Heureusement, nous ne sommes pas (que) des animaux, notre âme nous autorise à sortir du schéma naturel de la (pro)création jaillissement-réceptacle. Surtout si le fruit du jaillissement féminin est âcre et grumeleux, voire sanglant. Je m’explique, il a fallu en abattre des murs publics ou privés afin de pouvoir écrire selon sa volonté propre, son humeur, son caractère et être publiées.
L’étrange étant que l’écrivain femme de polars est acceptée, et bien, surtout si elle sort une intrigue géniale de tenue et de perversité ; même si c’est mauvais mais que, par miracle ?, elle en vend des brouettées. Elle ne sera jamais dérangeante si son style a le goût rassurant des coquillettes au jambon blanc de la maman ou celui iodé de la putain. Sortir de la case inquiète, avoir son propre langage modelant ce qui est écrit, je pense que cela dérange encore quand on est une femme. Se ronger les « sens » est pire encore car si l’écriture doit travailler au contrôle de la pulsion dans son jaillissement, elle ne doit pas perdre totalement son naturel. L’équilibre est fragile pour celles qui veulent être elle-même et non maman ou putain du lecteur. Je ne devrais certainement pas réduire cela aux nanas qui écrivent des polars. Ou aux nanas. Quand je lis un vieux de la vieille comme Crumley ou Crews, je n’ai pas envie qu’il me baise ou me protège, j’ai juste envie qu’il me raconte une sacrée bonne histoire, sacrément bien écrite. Même chose avec la révérente Agatha, Flannery O’Connor la catholique ou la caractérielle Annie Proulx.
Le génie de l’écriture est-il lié au sexe ? Autant de styles que de phallus ? Cela m’amuse aussi bien que d’attribuer l’hystérie aux femmes parce qu’elles portent en elle l’utérus (hysterion en grec) géniteur, surtout quand on assiste à une hystérisation des mâles écrivants qui tentent de le faire passer pour un dandysme éthéré. Aujourd’hui, de plus en plus nombreuses sont les femmes écrivains qui se foutent que leur soit posée la question de leur genre et de l’écriture féminine, tuant de plus en plus le questionnement dans l’œuf, avortant ce débat parce qu’elles n’en veulent plus et ne se sentent plus concernées, sûrement parce que d’autres ont abattu le boulot pour elles (merci). Cela n’empêche pas, par exemple, de remarquer une liste de lecture exclusivement d’auteurs masculins. J’en ai vu une récemment, dans le polar en plus, qui m’a doucement fait rigoler : une équipe de filles d’un festival en vue a établi la liste « vos polars de l’été 2014 » en ne citant que des auteurs hommes. Et pourtant, nous sommes nombreuses à boxer dans cette catégorie. Cela ne m’a pas tant ennuyé pour moi qui ai déjà reçu un bon accueil pour Petite Louve, que pour nous toutes. Je ne crois pas qu’il n’y en ait pas une dans le monde qui ne soit pas meilleure cette année que l’un de ceux cités.
Pour répondre à ta question sur les thèmes de la violence, du mutisme et de l’isolement, j’ai bien envie de te dire que le sujet est telle la clepsydre. Mais tissons, Pénélope, et détissons : à mon sens, la violence ne se réfléchit pas en littérature, elle doit venir naturellement. Si tu n’en mets pas, tu la réfléchis, si tu en fais trop, tu la réfléchis et chaque parti pris est porteur d’un message. Mon utilisation de la violence dans Petite Louve est intimement corrélée au personnage qui la donne ou la reçoit. Le rapport à la violence exprime quelque chose de l’humain. La violence aussi est un jaillissement, un redblossomingqui nourrit la terre et en dit long sur les mentalités. Elle est incontrôlable et obligatoire pour la marche vitale des civilisations, même si ça ne fait pas plaisir à entendre. Et si j’évoquais Moïse plus tôt, il n’aurait rien gravé sur la pierre si Caïn n’avait pas tué son frère.
La cruauté éclaire un autre pan de l’âme. Elle est une intellectualisation de la violence. C’est un péché quand la violence est naturelle.
La violence est une manifestation du mutisme, parfois. Ou une conséquence de ce dernier. Le mutisme en ces temps de logorrhées diverses me tient à cœur. On écoute tout ce que déversent les autres pour se perdre soi-même ou en se perdant. Le silence est une question de respect de l’autre, savoir se taire et ne pas occuper tout l’espace disponible, mais non à disposition. Cette conquête des yeux et des oreilles de chacun est une soumission abrutissante de l’esprit qui permettra à ceux qui tiennent le pouvoir économique de faire passer notre société pour une société démocratique de choix et d’accession égalitaire au plaisir pour chacun, le plaisir étant la nouvelle valeur marchande d’avenir.
Ce mutisme est donc un luxe que j’offre à mes personnages qui n’ont la parole uniquement s’ils ont quelque chose à dire, que ce soit dans mon premier roman, les nouvelles publiées ou le roman en cours de travail.
Du mutisme à l’isolement, il n’y a qu’un pas. Je ne prône pas un isolement total, habitante insulaire moi-même. Concernant l’écrivain, je ne sais que répondre et peut-être même n’était-ce pas ta question ? Parles-tu de l’isolement moral et/ou physique ? Du statut d’insulaire ? Je te dirai juste qu’aujourd’hui, si tu recherches une certaine solitude, tu peux l’obtenir quand tu as de l’argent. S’isoler moralement et physiquement, selon son choix, est désormais un luxe incontestable que s’offre mon personnage de berger repris de justice parce que, pour l’instant, je ne peux me l’offrir moi-même.

P. R. — Le luxe de l’isolement, c’est effectivement une réponse qui me convient tout à fait. Je me suis amusée à te ressortir le poncif de la femme écrivain pour vérifier un sentiment sourd que tu décris fort bien : le jaillissement qui tape sous la peau, pour ainsi dire contre-nature et pourtant engendré comme un petit monstre nourri dans la chair par des siècles de (bonne) littérature masculine qui nous fait pousser en dedans une forme de désir mimétique rageur, comme la décrivent les historiens des religions, et donc de la violence des rites primitifs. On s’en affranchit à mes yeux aussi bien que l’on brûle les vaisseaux qui nous ramèneraient en notre patrie, pour ne pas être tenté(e) de retourner dans les bras confortables de nos modèles. Mais tu sentiras donc ici toute mon ironie sur cette démarche, dont je n’ai pas le fin mot, mais qui me fait peut-être croire de mieux en mieux en l’acceptation simple d’une condition « dans les limbes », plus tout à fait femme, jamais homme pour autant. Tes deux nanas dans Petite Louve me donnent ce vertige dans l’abîme de ton écriture à toi.
Un autre point m’intéresse en dehors de ces considérations somme toute triviales, je te l’accorde volontiers : ta petite louve de 10 ans. J’en reviens à la violence que tu lui fais subir, elle qui, tout du moins pour les scandinaves auquel ton trait nerveux, profond et simple me fait penser, serait dépositaire d’une innocence nauséeuse, écartelée par l’impossible réconciliation des forces naturelles (intérieures et extérieures, tu m’auras comprise) et des hideuses cruautés du petit. L’enfant, ce simple d’esprit qui parle encore aux choses du monde, rêvasse, colorie son avenir et tente de saisir le réel… pourquoi as-tu tenu si fort à le prendre comme premier rôle de ce premier roman ?

M. V. M. — Ces considérations ne sont pas triviales, je les envisage comme des entraves au progrès, ce qui signifie qu’elles nous freinent dans le travail et dans la volonté d’aller plus loin. Il faut y penser, et les oublier une fois qu’on se rend compte du temps passé à réfléchir à un hypothétique genre de l’écriture au lieu d’écrire. Je me souviens d’un ami me disant, je ne sais pas si c’est de lui ou pas, que le plus difficile dans l’art d’écrire, est souvent dans la mise en œuvre quotidienne et disciplinée.
Quant à l’enfant, je l’ai voulu sur ce premier roman un peu par hasard, un peu par nécessité. Elle subit des violences graves à dix ans mais elle en a deux de plus durant le récit. Aujourd’hui, à douze ans, tu n’es plus une enfant. Je suis partie d’une scène d’introduction dans laquelle une femme enterre elle-même un homme en pleine nuit et en pleine nature. Pourquoi ? Mon chemin a mené à une vengeance maternelle. Il était très tentant d’opposer au cœur de cette vengeance les réactions de la mère tueuse du violeur de sa jeune fille et celles de la petite elle-même, de les observer en miroir, d’attendre de savoir laquelle des deux gagnerait dans leur rapport de force, si la victoire serait durable, laquelle des deux profiterait vraiment de cette vengeance privée.
Cela dit, il m’importait aussi de donner la parole à une victime mineure et de montrer quel pourrait être son comportement suite à un traumatisme sexuel, d’en prendre soin moi-même et de l’aider, même si c’est idiot puisque c’est un personnage. Mais les affaires de pédophilie et de meurtres d’enfants des années 1990 et 2000 m’ayant marquée plus jeune, rendre la parole équivalait également à rendre le trop-plein que j’avais pu garder de ces histoires, la petite victime qui m’a le plus touchée étant celle, très jeune, qui est morte durant son assaut, celle dont le cœur a lâché (selon le médecin légiste de l’époque) parce que la souffrance était trop inhumaine.
L’écriture, ça permet de s’économiser un psy, parfois.

P. R. — Chaque chapitre est nommé selon un verbe d’action à l’infinitif (traverser, brûler, rouler…) sauf un seul : « savoir ». Je ne suis pas certaine d’être d’accord avec toi sur l’économie du psy, justement par rapport à cette économie de parole directe dont tu fais preuve, lui substituant une série d’actions incarnées par une éthique maternelle absolue doublée du respect des rites anthropologiques de l’honneur et de la justice particuliers au sud de l’Europe. J’y lis au contraire une urgence à ne plus parler, plus maintenant, plus « après » l’irréversible, mais de laisser le fond de notre nature reprendre ses droits. Est-ce que c’est le legs de cette mère à sa fille, justement, cette impulsion qui lui dit en substance : « Mange, parle peu, marche droit ? » Est-ce que c’est ce que tu entends par là quand tu dis que cette histoire rend la parole aux victimes, qu’une survivante de l’extrême ne peut plus s’exprimer par les mots humains, et à moins de devenir poète, comme beaucoup des rescapés des camps, de réinventer son langage : elle vivra de mieux en mieux en s’éloignant de l’analyse et en écoutant son instinct ? On sent que le maquis, qui abrite ces hommes au sang noir dont elle fait à présent partie, est une réponse momentanée, puis l’exil vers un autre pays de sang noir, comme pour l’engendrer une nouvelle fois sur des terres jumelles. Est-ce que tu sais ce qu’il advient de ta petite louve, là-bas ? Comment va-t-elle ?

M. V. M. — Je crois que tu as raison concernant les verbes d’action (sauf « savoir », oui), l’économie de paroles et l’intériorisation. Tout garder et ne rien rendre au psy de peur de perdre ce qui a été gagné dans le traumatisme, c’est-à-dire la force d’être resté vivant pour éviter l’affaissement dans le souvenir et l’apitoiement. C’est difficile. Cela dépend des caractères, bien sûr, mais verbaliser met le mal en mots et ces mots sont pour certains plus lourds à porter que l’assimilation de la blessure par l’instinct naturel de survie. Et c’est en cela que je te suis d’autant plus sur l’instinct. L’analyse mène à tant de possibilités qu’elle peut noyer l’action, la prise de décision. La mère refuse l’analyse durant le récit et trace la route, comme elle a refusé la psychanalyse pour aider à la résilience du viol de la petite certainement parce que durant les heures passées prostrée sur sa terrasse, elle a tout pensé, pansé, et que sa conclusion s’est imposée d’elle-même. La loi du Talion la soulagerait et aiderait aussi son enfant. Une fois la décision prise, place au temps de l’action.
Ta mention du langage me terrifie car elle ramène la parole à ce qui est dicible et humain. Que faire du langage quand l’âme a été taillée en pièces, perdre son langage serait un symptôme de la mort de l’âme ? Tiens, ça me rappelle l’expérience que fit mener Frédéric II de Hohenstaufen au XIIIe siècle pour découvrir quelle langue parlerait des nourrissons privés de contacts affectueux et de paroles, expérience que rapporta le moine franciscain Salimbene : les bébés dépérirent et aucun ne survécut.
Il n’y aura pas de suite à Petite Louve. J’ai mené le personnage au bout de son chemin, là où je la voulais, et le reste appartient à l’imagination du lecteur.

P. R. — Merci d’avoir bien voulu te prêter à cet échange simple, rapide et spontané.
J’ouvre une Wolf 9° de Belgique, j’allume une Rothmans et je lance « I Wish I Was The Moon » de Neko Case pour relire quelques chapitres. Et toi, qu’est-ce que tu proposes de boire, fumer, écouter pendant Petite Louve, et pourquoi pas, quelques films à voir, le livre refermé ?

M. V. M. — Merci à toi. « T’es quelqu’un ! », comme dirait ma grand-mère.
J’aime cette question posée à 18h et des poussières, l’heure parfaite pour y répondre. Je conseille d’allumer une Camel sortie d’un paquet souple à deux doigts et en galérant parce que dans le même temps tu mettras de l’eau dans la bouilloire pour le thé. Noir. Tu fumes ta clope tranquillement pendant que ça chauffe et tu prépares les mesures de miel et de bourbon que tu verses dans le mug. Avant de t’installer, tu peux lancer « Danse Macabre » de Zbigniew Preisner, compositeur polonais contemporain de classique. Je n’aime pas lire en entendant chanter.
Et pour finir sur les films, je me contenterai de citer les derniers que j’ai pu voir et aimer : THE TREE OF LIFE de Terrence Malick (avec le fabuleux Lacrimosa de Zbigniew Preisner) ; CARTEL de Ridley Scott sur un scénario de Cormac McCarthy (mention spéciale à Cameron Diaz) ; DALLAS BUYERS CLUB de Jean-Marc Vallée (mention spéciale à Jared Leto). La série BANSHEE me plaît beaucoup aussi parce que ça jaillit de tous les côtés . . .

Orléans, Ajaccio, août 2014.

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