Chroniques – Journal
Billets d'humeur, textes jetables ou définitifs, reliés à leur date.

Le sexe, tout le temps
À propos du Diable, de Léon Tolstoï | Le Diable veillait. Il se manifesta. Un frémissement, d’abord.

Ce ciel de chasse ! Chamois, rudesse et grands livres
À propos de Leo Tuor, Settembrini, vie et opinions | Soupir : « Que Dieu nous préserve de l’ours blessé, de l’épicéa en surplomb et du bloc qui roule. »

Mon bison au fond du puits
À propos de GAYA WISNIEWSKI, MON BISON, 2018 |
Ils comprennent qu’au fond clapote une eau gorgée d’herbes démentes, une eau qui ensorcelle et donne la vie, une eau qui crée des contes et trempe la mine pour libérer le trait.

Rues barbares et loup solitaire
À propos de Rues barbares. Survivre en ville, de Vol West et Piero san Giorgio | « Je salue le courage des forces de l’ordre » serait d’ailleurs, à n’en point douter, la phrase furieusement tendance en ouverture de toutes les soirées de fin d’année parisiennes.

La haine, abri antiatomique durable
À propos de La Haine, de Günther Anders | C’en est même devenu tristement pathétique, ces concours de vertu qui demandent à chaque être bien portant de ne pas détester, ou de courir se faire soigner si le symptôme persistait après de multiples rappels à l’ordre passifs-agressifs, chantages affectifs ou autres caprices de Peter Pan.

GJ Jane I – Un gilet jaune pour se battre, pleurer, crier, tenir
Mettre un gilet, et refuser. Bloquer. Moins marcher, qui apparut plus tard, que camper. Tenir son coin, sa citadelle intérieure et son rond-point, et ponctuellement arrêter la circulation et la frénésie industrielle et commerciale pour que chacun fasse son bilan. Nous montrer, et faire les présentations.

Comment vas-tu ? Des nouvelles de Philippe Vasset
A propos d’Une vie en l’air de Philippe Vasset | Ce serait sans elle. C’en était plié de la fausse commisération. Pour se sauver soi-même il faut chanter son monde sans se retourner lorsqu’il brûle.

Santa Muerte : que votre mort soit sanctifiée
Un noyau dur de pure folie semble grossir et prendre dans son ambre le moindre des mouvements encore libre. Je ne peux soutenir le regard retourné de ces habitants hantés par leur incalculable, irréparable malheur.

Gestion de la douleur fantôme
Avez-vous entendu ce sacrifice, qui nous sera reproché, murmuré dans la plaine aujourd’hui hostile entre deux camions de betteraves ?

« Il faut bien vivre » : la sentence empoisonnée
La sagesse est un jeu de cryptage. Il s’agit d’employer son existence à percevoir exactement tout ce qui n’a pas été clairement formulé, et de ne pas tenter de lui en faire de la publicité.

Soi, sans crainte
Ce à quoi nous ne serons plus soumis, le temps d’un livre.

Guillaume Ancel, qu’a fait la France au Rwanda et à Sarajevo ?
« Je n’ai qu’une pièce du puzzle, mais ma pièce du puzzle est incompatible avec celui qu’on a vendu aux Français, je dis juste, lorsque j’interpelle les responsables de l’époque, que ce n’est pas le même jeu, alors où est l’image, où l’avez-vous cachée ? »