Fictions - Récits

Ce que j’écris, qui n’a pas de cadre et encore moins d’excuses.

Ce bébé, est-ce qu’il a vraiment existé ?

Ce bébé, est-ce qu’il a vraiment existé ?

Allez-vous entendre ce cri, ce nouveau, ce fameux, ce déchirable cri ? Allez-vous le moquer, l’étouffer, le parer de vos rires ? Allons, ne vous moquez pas de moi… qui a déjà retenu le bébé, qui a poursuivi sa trace, pour le dorer, le geler, le manger, qui a vociféré contre lui toute sa haine terrible contre l’éternité… allons… n’y pensez-plus, tous les bébés sont terminés.

bruit du poète
Le bruit du poète

Le bruit du poète

Je venais vérifier un fracassement, comme on souffle un vieux feu de loin, sachant qu’on ne risque plus rien d’une haleine figée par les stupéfiants. Je suis rentrée maintenant, à vol d'oiseau, plus si loin de toi. J’écoute le silence lyrique, celui qui s’écoule en...

Moiteur des cuves

Moiteur des cuves

La fenêtre a claqué brutalement sous l’effet d’une soudaine bourrasque, le temps changeait encore. Les montagnes baignaient à présent dans une soupe de brume et paraissaient moins hautes. Elle remonta sa bretelle et constata de la poussière sur sa robe. Ses jambes...

Mergitur

Mergitur

Maintenant qu’elle sombrait, il ne disposait plus des ressources nécessaires pour envisager de lui tendre la main. Il assistait sans haine à ce dont il était intimement persuadé, à peine étonné d’avoir eu raison, n’en tirant aucune gloire. Paris, enfin, coulait.

Le lien

Le lien

Il y a bien un lien, songea-t-elle en attendant que sa base durcissante sèche. En dehors du grand rire profond, celui qui ne lâche jamais et exténue les désespérances. Il y a un lien, son mors éclate mes commissures. D’ailleurs. Il y a obligatoirement un lien, et...

Bandol

Bandol

On a derrière nous, en ombre qui attend sur le chemin, l’année. Cette année d’impatiences, de labeurs, de souffrances, parfois. Une année d’éclats de voix et de rires, de peurs paniques, de nausées du décalage. Une année de crashs et de festins lugubres, de discours mécaniques dans des postes éreintés, de regards vides et parfois, dans une fulgurance, tristes à n’en pouvoir plus supporter.

Le lierre

Le lierre

Parce que l’humanité fait l’amour comme elle fait à peu près tout, c’est-à-dire stupidement et inconsciemment, cela n’empêche pas le mystère de continuer de garder sa dignité. Péladan, La Science de l’Amour.   Je sais qu’il a fallu que les masses fragiles et...