Fictions - Récits

Ce que j’écris, qui n’a pas de cadre et encore moins d’excuses.

Ce bébé, est-ce qu’il a vraiment existé ?

Ce bébé, est-ce qu’il a vraiment existé ?

Allez-vous entendre ce cri, ce nouveau, ce fameux, ce déchirable cri ? Allez-vous le moquer, l’étouffer, le parer de vos rires ? Allons, ne vous moquez pas de moi… qui a déjà retenu le bébé, qui a poursuivi sa trace, pour le dorer, le geler, le manger, qui a vociféré contre lui toute sa haine terrible contre l’éternité… allons… n’y pensez-plus, tous les bébés sont terminés.

bruit du poète
Le bruit du poète

Le bruit du poète

Je venais vérifier un fracassement, comme on souffle un vieux feu de loin, sachant qu’on ne risque plus rien d’une haleine figée par les stupéfiants. Je suis rentrée maintenant, à vol d'oiseau, plus si loin de toi. J’écoute le silence lyrique, celui qui s’écoule en...

Bandol

Bandol

On a derrière nous, en ombre qui attend sur le chemin, l’année. Cette année d’impatiences, de labeurs, de souffrances, parfois. Une année d’éclats de voix et de rires, de peurs paniques, de nausées du décalage. Une année de crashs et de festins lugubres, de discours mécaniques dans des postes éreintés, de regards vides et parfois, dans une fulgurance, tristes à n’en pouvoir plus supporter.

Projections

Projections

Illustration : Shadow sculpture, Tim Noble & Sue Webster.   Une âme habituée est une âme morte. Charles Péguy.   Il m’ouvre la porte avec un sourire légèrement tendu vers une autre, je vois simplement qu’il est hanté. Je n’avais aucun moyen de le...

La Réaction

La Réaction

Ce que je constate sur ma route, que j’ai donc prise très jeune la mort dans l’âme comprenant bien que je ne trouverais aucun répit immobile, c’est la multitude de bourgs que j’ai déjà traversés, sans éprouver la nécessité d’y séjourner plus longtemps.

Jack

Jack

Il s’appelle Jack. Je sais qui il est, Monsieur, mais cette lumière me brûle et... c’est insensé comme je me rappelle son regard pénétrant, s’immisçant dans mes recoins sans ciller. Il... était assis tout seul dans cette grande salle baroque, il regardait le...

New-York n’existe pas

New-York n’existe pas

Les recherches au sol n’ont rien donné. J’arrête. L‘apologie du vide est prétentieuse, disons que l’étendue d’eau n’en finit plus, il n’y a pas de Nouveau Monde pour cette fois. Et finalement, la dérive devient une berceuse, je n’ai pas peur pour moi, si je coule...