Le blog littéraire de Paméla Ramos
Si tous, moi non
en ligne depuis 2005
Programme
Ce qui me nourrit
Ce que je fais là
Ce qui me consume
Derniers nés

Au fond du trou – Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon
Précis, calme, résigné, un roman qui mène à ce qui nous consume tous plus ou moins à la fin d’une longue journée : un peu de justice sans loi, un peu de justice sans autorisation, la ferme attention au monde de ceux qui se planquent le temps qu’il faut pour prouver leur bonne foi, mais reviendront une heure, un court instant, peu importe, porter haut les valeurs qu’ils défendent depuis toujours.

Ne freine que devant Dieu – Road Trip, de Pierre Billon
Pierre Billon raconte trois road-trips en motos avec Johnny Hallyday, et nous fait rouler vers l’Ouest avec sa bande.

Au cirque Mange-tes-morts
A l’heure fixe, une voix grille les derniers fusibles pour nous indiquer de prendre nos places, par une guérite découpée dans un camion, trop haute pour qu’on y accède. Un promontoire dessoudé, qui servira à la démonstration ultérieure du dromadaire juvénile, nous est proposé pour nous hisser à la hauteur des petites filles qui nous demandent dix euros par tête, du moment qu’elle existe.

Briser la ligne | Les mots du Mal, David B. Deckard
Les mots qu’on m’adresse semblent tous trempés dans du poison de dendrobate, et même s’ils ne visaient aucun organe vital, me frôlant, ils me contaminent et me promettent une agonie fastidieuse. Et pourtant, malgré tout, je ne meurs pas. Pas encore. Alors m’approcher du gouffre de David, je n’en avais pas grand peur, non. La même que toutes les autres.

Le Charles Péguy de personne
À propos du carnet de voyage Parking Péguy de Charles Coustille, photographies de Léo Lepage, à la recherche des lieux de France portant le nom de Charles Péguy.

Refaire sa vie | Mado, de Marc Villemain
Marc Villemain donne ici son plus beau roman, à l’ardeur contagieuse et la menace permanente.

Lettre à une jeune guerrière | La Résistance d’Ernesto Sabato
Il faut aimer son coin, Clarissa, même si tu le subis. Garder, comme préconise un personnage de Proust, un « grand morceau de ciel » constamment au-dessus de toi, que ton cœur dévasté y reflète l’état réel du monde, la présence constante du mal, la difficulté de faire le bien comme de le ressentir.
Un signe
Au hasard de la machine, un article remonte. Lequel sera pour vous ?
Goût de terre
… et j’ai regardé le ciel sans étoile, je n’en ai pas cherché non plus, j’avais les âmes trop occupées. Je réfléchissais à la grande et la petite méchanceté. J’essuyais la moiteur sur ma poitrine dans le lit éventré. J’écoutais la parole angoissée, je regardais les...