« Mais ils [les auteurs islandais] ont en plus, comme systématiquement, un don de poésie, un sens de l’ailleurs et de l’autrement, une conscience des forces occultes qui nous mènent à notre insu, qui transfigurent, littéralement, leur façon de dire. Ils savent l’aliénation de l’homme d’aujourd’hui, le manque de chaleur, la quête de bonheur à travers les diktats de l’existence planifiée et mécanisée, les jeux sournois de l’amour déshérité et de la haine aveugle – comme nous. Ils aiment la vie, la vie profuse, en attente, offerte à qui sait, à qui veut la voir : peut-être est-ce là la raison pour laquelle l’enfant ou le marginal tient une telle place dans leurs réflexions. Ils nous rappellent, implicitement le plus souvent, qu’il n’est pas plus possible aujourd’hui qu’il y a un millénaire, de vivre sans poésie véritable. »

Odin aprés avoir dérobé à Suttung l’hydromel
poétique se transforme en aigle.
Manuscrit Islandais du XVIII° siécle
Régis Boyer, Trésor de la nouvelle de la littérature scandinave, Belles Lettres, page 100, notice d’introduction aux nouvelles islandaises.
*
Source de l’illustration d’ouverture : La Maison de la culture – Þjóðmenningarhúsið de Reykjavik
Pour poursuivre la route ensemble...
Construction digitale
Il faut refuser de n’exister qu’en taille unique, ridicule sur un petit, ridicule sur un grand, ridicule partout, tout le temps, mal taillé, adapté à personne.
Norman Mailer, Oh My America
"Alors, quand me pardonneras-tu d'être un homme ?" Serge Rezvani, Vers les confins. Lettre de Norman Mailer à sa femme Béatrice pendant la guerre du Pacifique durant laquelle il a écrit "Les Nus et les Morts" Capture du film Norman Mailer, Histoires d'Amérique, France 2, 1998. > Lire plus
Est-ce ainsi que les hommes meurent ?
Mais ce monde ne mérite aucun second degré. Pour faire tituber un ennemi, depuis l'entrée des grottes aux rêves perdus jusqu'aux charniers des rapports modernes, la résistance pérenne n'a jamais trouvé mieux que le premier degré sans aucune concession.
Nature hors Satan
En mémoire de David Dewaele et pour Sonia R. Oh, sleepy child, life goes running wild Darlin' life is everywhere, oh sleepy child Happy Rhodes, Life on Mars "En présence de la nature, une joie sauvage parcourt cet homme, en dépit des chagrins réel. La nature dit: "il est ma > Lire plus
Petite Louve de Marie Van Moere | Entretien
Marie, j’ai terminé ton livre. Je l’ai beaucoup aimé car tu n’écris pas comme une femme soucieuse d’écrire comme un homme. Tu n’écris pas comme une femme pour les femmes. Tu écris et tu t’en fous. Tu ne perds pas ton sexe, ne le revendiques pas ni n’en as honte, > Lire plus
L’odeur suave du tueur
Ce clitocybe n'a d'agréable que son odeur, car les douleurs produites par sa consommation sont épouvantables.