« Mais ils [les auteurs islandais] ont en plus, comme systématiquement, un don de poésie, un sens de l’ailleurs et de l’autrement, une conscience des forces occultes qui nous mènent à notre insu, qui transfigurent, littéralement, leur façon de dire. Ils savent l’aliénation de l’homme d’aujourd’hui, le manque de chaleur, la quête de bonheur à travers les diktats de l’existence planifiée et mécanisée, les jeux sournois de l’amour déshérité et de la haine aveugle – comme nous. Ils aiment la vie, la vie profuse, en attente, offerte à qui sait, à qui veut la voir : peut-être est-ce là la raison pour laquelle l’enfant ou le marginal tient une telle place dans leurs réflexions. Ils nous rappellent, implicitement le plus souvent, qu’il n’est pas plus possible aujourd’hui qu’il y a un millénaire, de vivre sans poésie véritable. »

Odin aprés avoir dérobé à Suttung l'hydromel poétique se transforme en aigle. Manuscrit Islandais du XVIII° siécle

Odin aprés avoir dérobé à Suttung l’hydromel
poétique se transforme en aigle.
Manuscrit Islandais du XVIII° siécle

Régis Boyer, Trésor de la nouvelle de la littérature scandinave, Belles Lettres, page 100, notice d’introduction aux nouvelles islandaises.

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Source de l’illustration d’ouverture : La Maison de la culture – Þjóðmenningarhúsið de Reykjavik

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« Le mot rarus chez Spinoza est un mot opposé à la saturation. Rara laetitia : éparses les joies. Sed omnia praeclara tam difficilia quam rara sunt. Car tout ce qui est lumineux, tout ce qui est digne de lumière, est difficile autant qu’il est rare. »   Le 23 avril est une > Lire plus

Patricia Sorel, Petite histoire de la librairie française

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Comme l’a observé Christopher Hitchens ( Why Orwell Matters, 2002) : « la lecture d’Orwell ne vous incite pas à blâmer autrui ; elle vous enseigne à assumer vos propres responsabilités, et c’est précisément pourquoi il sera toujours respecté et aussi détesté. Je ne crois pas qu’il aurait voulu qu’il en soit autrement. »

Maria Zambrano, L’inspiration continue

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Charles Bukowski | comment tout ça finira – Sur l’écriture

Ils croient que je m’en fous, ils croient que je ne ressens rien sous prétexte que mon visage est flétri et que les yeux me sortent de la tête tandis que je parcours le journal hippique une bouteille à la main. Ils ressentent les choses de façon si CHARMANTE, les > Lire plus

George Steiner et l’infinité des possibles

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