« La datation indique que sur certaines fresques de la grotte de Chauvet, les dessins peuvent avoir 5000 ans d’écart. Une séquence sur une telle durée est proprement inimaginable pour nous actuellement. Nous sommes figés dans l’Histoire. Ils ne l’étaient pas. »
« C’est à Chauvet que se trouvent les seules représentations de panthères de l’art pariétal. »
« Une Vénus, seule représentation humaine de cette grotte, est enlacée par un bison: on peut donc voir comme 32 000 ans avant Picasso, le mythe du féminin et du Minotaure était déjà présent. »
« Un bison à huit pattes a été dessiné pour reproduire l’idée du mouvement: une forme de proto-cinéma. »
« Les animaux ont été reproduits comme si on pouvait les entendre: la gueule ouverte du cheval qui hennit, les pattes projetées en avant des taureaux qui se battent: on entend les cornes. »
« La trace du pied d’un enfant de huit ans se trouve à côté de la trace d’une patte de loup: le loup affamé l’a-t-il traqué, ou étaient-ils liés d’amitié ? 5000 ans ont-ils séparés ces deux traces ? Nous ne le saurons jamais. »
« Silence. Ecoutons le silence de la grotte. On y entendra nos propres battements de coeur. »
(propos reproduits de mémoire après visionnement de l’incroyable Grotte des rêves perdus, de Werner Herzog, 2011)
Si tous moi non, sifflote le balayeur des souterrains, sur son quai bondé de solitudes alternées. Tous ceux qui dégradent l’esprit de ce monde, ne se tiennent jamais, je leur ferai manger la terre qu’ils ignorent, cracher les vers du nez. Donnez-moi un stylo.
Mercredi 18 janvier 2023, 15H30 Fully prepared to bang the Beast before it turns human * On dit qu’il faut tout un village pour élever un seul enfant, c’est en convoquant régulièrement cet adage que je ne m’inquiète plus jamais de la bonne place auprès des miens. Je suis bien > Lire plus
C’est la force de son ombre qui soutient sa stature. Et le rictus balafre un visage fatigué. Je n’avais jamais vu la puissante majesté d’un vrai désespéré. Et pourtant elle s’incarne dans cette grâce dépitée, forcenée de se taire. On me dit, je l’entends, prose guerrière, culte du héros. Je > Lire plus
Lundi 03 février 2003 Il est peut-être en train de se passer quelque chose de décisif pour moi. Comme si mon corps se façonnait, se métamorphosait douloureusement pour accepter enfin l’évidence. L’état de trouble est passé. C’est de l’amour maintenant. Il ne faut plus avoir peur des mots. Alors, si > Lire plus
Comme toujours lors d’une crise d’impatience spirituelle se manifestant par la formation d’orages de dégoûts et de compassions apparemment sans objet manifeste, je m’empare à l’instinct d’un essai, pensant me changer les idées.
« Le concept kierkegaardien de « l’infinité des possibles », d’une réalité offerte dans son entier à la déchirure du désastre et de l’absurde, est maintenant un lieu commun. Nous en sommes revenus à une politique de torture et d’otages. La violence, institutionnelle et individuelle, lèche les murailles de la cité, creuse, érode, > Lire plus