Le chat pêcheur, également nommé chat viverrin, ou pour les Chinois « petite panthère longibande » en raison des motifs qui ornent son incroyable pelage, peut plonger et suivre sa proie sous l’eau durant plusieurs mètres, même si son mode opératoire est plus souvent de s’assoir sur un rocher et de frapper l’eau avec les palmures de sa patte.
Assez gros, de 75 à 85 cm et de 8 à 14 kilos, on l’a vu à Singapour tenter d’enlever un enfant de 4 mois, ou, en captivité, tuer un jeune léopard égaré dans son enclos.
En raison de la destruction rapide de son habitat (marais, mangroves, principalement en Asie du Sud-Est et en Inde), la survie de cette espèce à l’état sauvage est compromise dans un avenir proche.
Ce gros chat qui ne craint pas l’eau est l’un des représentants du mystère animal qui me passionne le plus: pourquoi la plupart des moyens et grands félins ont-ils des taches blanches derrière les oreilles ?
Rêver aux réponses (qui demeurent à l’état d’hypothèse, rien n’ayant pu être clairement démontré) en le regardant pêcher renouvelle inlassablement une poésie douloureuse, celle d’un univers qui s’enfuit avant même qu’on ait pu embrasser ni l’étendue de sa beauté, ni l’ombre de son explication.

Sources: Les grands félins, Parragon, 2011 et Les Félins, Espèces, mode de vie, comportement, Komet, 2010. De visu: Le parc des félins, Seine-et-Marne.
Pour poursuivre la route ensemble...
Désorientation
Walton Goggins est complètement shakespearien, me disais-je en empruntant l’avenue des Champs Elysées dans le mauvais sens. Tragique Shane Vendrell, déchu Boyd Crowder… quarante balais et deux rôles. Et quels deux rôles…j’ai tout pris je n’ai rien laissé et en veux déjà d’autre. Arrivée à Concorde je fus prise d’un > Lire plus
Approche des oiseaux de proie
J'ai repéré en ligne le Faucon Solognot depuis longtemps, comme école de fauconnerie comme il n'en reste plus beaucoup en France. Les rêves, même simples, ne sont pas si faciles à concrétiser : d'abord en région parisienne, je n'avais pas de véhicule ni trop de moyens, comme tous les jeunes > Lire plus
Inflagration | Journal de galère, d’Imre Kertész
Je ne crois pas le journal de Kertész très bien nommé. Il n’exhale pas tant de « galère » que de grand chagrin blanc, refoulé au plus loin, caressant la mort des yeux sans jamais la trouver. Il traduit une tourmente consommée, une tornade de malheur bien plus maîtrisée que celle d’un > Lire plus
Peter Matthiessen, des tigres dans la ville
« Dans le sud de la Sibérie, en plein cœur de l’hiver, il fait nuit jusqu’à huit heures du matin. De la fenêtre de la petite chambre gelée que j’occupais à l’hôtel Vladivostok, j’avais une belle vue sur l’immensité blanche de la baie de l’Amour : quand le jour se leva, les > Lire plus
Un été volé | Journal australien
Un feu, parmi les bêtes brutes. J'ai laissé mon cheval pur, simple et droit, comme j'avais décidé de le décrire, après avoir pris à sa bouche autant de baisers que j'ai pu. Il a tourné le dos, les épaules légèrement rentrées, accusant une fatigue tendre. Ses yeux doux et chauds > Lire plus