Le chat pêcheur, également nommé chat viverrin, ou pour les Chinois « petite panthère longibande » en raison des motifs qui ornent son incroyable pelage, peut plonger et suivre sa proie sous l’eau durant plusieurs mètres, même si son mode opératoire est plus souvent de s’assoir sur un rocher et de frapper l’eau avec les palmures de sa patte.
Assez gros, de 75 à 85 cm et de 8 à 14 kilos, on l’a vu à Singapour tenter d’enlever un enfant de 4 mois, ou, en captivité, tuer un jeune léopard égaré dans son enclos.
En raison de la destruction rapide de son habitat (marais, mangroves, principalement en Asie du Sud-Est et en Inde), la survie de cette espèce à l’état sauvage est compromise dans un avenir proche.
Ce gros chat qui ne craint pas l’eau est l’un des représentants du mystère animal qui me passionne le plus: pourquoi la plupart des moyens et grands félins ont-ils des taches blanches derrière les oreilles ?
Rêver aux réponses (qui demeurent à l’état d’hypothèse, rien n’ayant pu être clairement démontré) en le regardant pêcher renouvelle inlassablement une poésie douloureuse, celle d’un univers qui s’enfuit avant même qu’on ait pu embrasser ni l’étendue de sa beauté, ni l’ombre de son explication.
Sources: Les grands félins, Parragon, 2011 et Les Félins, Espèces, mode de vie, comportement, Komet, 2010. De visu: Le parc des félins, Seine-et-Marne.