Tout ici n’est que hautes flammes. Le feu seul traverse le feu. Change-toi donc en torche vive si tu veux courir ce pays. Amant, rebelle débridé, incendie tout ce qui se risque à la rencontre de ta vie ! Brûle la foi avec l’hérésie, le doute avec la certitude, brûle le bien, le mal aussi ! Tout cela n’a plus aucun sens dans le royaume de l’amour !

Ô libertin, sache-le bien, ce n’est pas à toi que je parle, tu n’entends rien à tout cela. Je parle à qui ne triche pas, à qui paie ses dettes comptant, à qui joue s’il le faut sa vie pour un instant miraculeux auprès de l’Ami de son âme.

Farid-ud-Din’Attar, La conférence des oiseaux.

Les paradisiers, Greater Birds of Paradise, sont une beauté gratuite, étourdissante qui s’offre rarement aux yeux de quelques privilégiés, hommes patients et obstinés, à l’écoute de la jungle.

Leurs parades et leurs cris incroyables hypnotisent l’imprudent. Jadis, on croyait que certains vivaient éternellement dans l’air, sans jamais se poser… Voici quelques pièces choisies d’une féérie inoffensive:

Le paradisier du Prince d’Orange

« Le mâle s’évertue à impressionner la femelle avec plusieurs présents de couleur bleue.»

Le paradisier Royal de Nouvelle-Guinée

« Les longues plumes filiformes sont l’arme absolue en matière de séduction. Elles exigent une attention constante pour rester souples et gracieuses. »

Le paradisier festonné

Le paradisier du Prince Albert

Le paradisier grand-émeraude

L’histoire de la passion d’un homme revenu six fois dans les Îles Aru pour le cri du grand-émeraude….

39 espèces de paradisiers  en une vidéo, sur le site remarquable de Cornell Lab of Ornithology : http://www.birdsofparadiseproject.org/

Ma galerie d’oiseaux 

Pour poursuivre la route ensemble...
En attendant ma nuit

J’ai recompté les poings levés, caressé l’espoir. Dans les ténèbres calculées, en attendant ma nuit, j’ai cherché la sortie. J’ai prié pour dormir, souri pour sourire. Je n’ai rien trouvé des miracles promis entre deux impatientes lectures. Concentrée sur mon ventre, j’ai entamé la soie, tissé deux rêves entre d’improbables > Lire plus

Dantec et Attar, les oiseaux de guerre 2/2

Première partie À propos de La Conférence des oiseaux, de Farid-ud-Din’ Attar, traduit du persan par Manijeh Nouri-Ortega, adapté par Henri Gougaud, Points Seuil, coll. Sagesses, 2010. (CO) Et de American Black Box, de Maurice G.Dantec, Albin Michel, 2007. (ABB) « Au premier jour des temps Il fit des monts > Lire plus

La partition intérieure, notes pour Réginald Gaillard

C'est ce pourquoi je lis des livres, inlassablement, en les tenant le plus loin possible des hommes creux et pris dans l’épaisseur d’un ciment de chagrin duquel ils refusent de se débattre, et qui ne fissure plus : il faut se débattre, ou on sera pris.

– 1 | Démembrement et mise à feu

Lundi 03 février 2003 Il est peut-être en train de se passer quelque chose de décisif pour moi. Comme si mon corps se façonnait, se métamorphosait douloureusement pour accepter enfin l’évidence. L’état de trouble est passé. C’est de l’amour maintenant. Il ne faut plus avoir peur des mots. Alors, si > Lire plus

Nelly Sachs, Lament

Aux Marie, de Belgique, de Corse et d'ailleurs Je prends la parole sacrée de la poétesse allemande Nelly Sachs, liée en des bribes ardentes vers un unique livre que toutes ses dernières forces promettent. Je les sépare pour apaiser ma peur, mais toujours l’ensemble survit. Étouffée, rendue muette par les > Lire plus

Guillaume Ancel, qu’a fait la France au Rwanda et à Sarajevo ?

« Je n’ai qu’une pièce du puzzle, mais ma pièce du puzzle est incompatible avec celui qu’on a vendu aux Français, je dis juste, lorsque j’interpelle les responsables de l’époque, que ce n’est pas le même jeu, alors où est l’image, où l’avez-vous cachée ? »