Tout ici n’est que hautes flammes. Le feu seul traverse le feu. Change-toi donc en torche vive si tu veux courir ce pays. Amant, rebelle débridé, incendie tout ce qui se risque à la rencontre de ta vie ! Brûle la foi avec l’hérésie, le doute avec la certitude, brûle le bien, le mal aussi ! Tout cela n’a plus aucun sens dans le royaume de l’amour !

Ô libertin, sache-le bien, ce n’est pas à toi que je parle, tu n’entends rien à tout cela. Je parle à qui ne triche pas, à qui paie ses dettes comptant, à qui joue s’il le faut sa vie pour un instant miraculeux auprès de l’Ami de son âme.

Farid-ud-Din’Attar, La conférence des oiseaux.

Les paradisiers, Greater Birds of Paradise, sont une beauté gratuite, étourdissante qui s’offre rarement aux yeux de quelques privilégiés, hommes patients et obstinés, à l’écoute de la jungle.

Leurs parades et leurs cris incroyables hypnotisent l’imprudent. Jadis, on croyait que certains vivaient éternellement dans l’air, sans jamais se poser… Voici quelques pièces choisies d’une féérie inoffensive:

Le paradisier du Prince d’Orange

« Le mâle s’évertue à impressionner la femelle avec plusieurs présents de couleur bleue.»

Le paradisier Royal de Nouvelle-Guinée

« Les longues plumes filiformes sont l’arme absolue en matière de séduction. Elles exigent une attention constante pour rester souples et gracieuses. »

Le paradisier festonné

Le paradisier du Prince Albert

Le paradisier grand-émeraude

L’histoire de la passion d’un homme revenu six fois dans les Îles Aru pour le cri du grand-émeraude….

39 espèces de paradisiers  en une vidéo, sur le site remarquable de Cornell Lab of Ornithology : http://www.birdsofparadiseproject.org/

Ma galerie d’oiseaux 

Pour poursuivre la route ensemble...
Soi, sans crainte

Ce à quoi nous ne serons plus soumis, le temps d’un livre.

Mon Amérique, de Jim Fergus

La terre est la seule chose qui perdure. John Neihardt, Élan-Noir parle. Jim Fergus, écrivain et « journaliste cynégétique », a regroupé dans Mon Amérique (écrit en 1999, traduit par Nicolas de Toldi aux éditions du Cherche Midi en 2013) les chroniques savoureuses de six années de pérégrinations aux quatre coins des > Lire plus

Sept auteurs capitaux contre le royaume des imbéciles, 1

Cette urne contiendra ce que l’univers n’a pu contenir. Septime Sévère devant sa future urne funéraire. Ce n’est pas le hasard, mais la finalité qui règne dans les œuvres de la Nature, et à un haut degré ; or, la finalité qui régit la constitution ou la production d’un être est > Lire plus

Kertesz journal de Galere
Inflagration | Journal de galère, d’Imre Kertész

Je ne crois pas le journal de Kertész très bien nommé. Il n’exhale pas tant de « galère » que de grand chagrin blanc, refoulé au plus loin, caressant la mort des yeux sans jamais la trouver. Il traduit une tourmente consommée, une tornade de malheur bien plus maîtrisée que celle d’un > Lire plus

Arrivée au Centre, j’attends

J’avais oublié la brume, ce matin Orléans disparaît. Je descends tôt vers la Loire, à travers les ruelles aux pierres blanches qu’on devine douces, qu’on ne touche pas encore. Depuis que je sais marcher, à nouveau, que je ne me perds plus, j’avale les artères et les petites veines, les > Lire plus

Junichirô Tanizaki, Éloge de l’ombre – La fallacieuse beauté de la pénombre

Tout bien pesé, c’est parce que nous autres, Orientaux, nous cherchons à nous accommoder des limites qui nous sont imposées que nous nous sommes de tout temps contentés de notre condition présente ; nous n’éprouvons par conséquent nulle répulsion à l’égard de ce qui est obscur, nous nous y résignons comme > Lire plus