« Wambaugh m’a changé pour toujours. Voici comment je le sais:
Quand je l’ai lu, ma vie m’a fait honte. »

« Apprendre, c’est une vraie vacherie. J’ai appris à la dure. Je ne recommande l’expérience à personne. Des circonstances extravagantes m’ont frappé de plein fouet. J’ai cultivé le don et la malédiction de l’obsession. Le don a fini par gagner.

J’ai changé de vie. J’attribue mon salut à Dieu Tout-Puissant. Je désapprouvais la débauche. Je cherchais la vertu. Je mourais d’envie d’écrire des romans. La littérature est une vocation profonde. Je l’ai compris quand j’ai touché le fond de mon ignominie.

L’écriture est une expérience fabuleuse – et elle est loin d’être terminée. À présent, j’apprends en lisant mes mots à moi imprimés sur les pages des livres. J’aime l’aspect mystique de la chose. Mes idées tordues lâchées en liberté dans le spiritus mundi – des particules qui explosent à l’air libre.

Il y a un gamin, ou plusieurs, quelque part. Je ne les connaîtrai jamais. En ce moment même, ils manipulent leur Rubik’s Cube composé de particules. Ce sont peut-être des mini-misanthropes de Mouche-Qui-Pète, Montana. Ou des demi-déshérités de Dèche-Qui-Dure, Delaware. Ils comprennent mes drames diaboliques. La métaphysique les mutile. Ils s’efforcent d’en saisir le sérieux. Ils vont en découdre avec leurs démons. Ils mettront en service un surplus de stratégie de survie. Ils ne seront pas chronologiquement crucifiés. »

James Ellroy, Destination morgue, Rivages / Thriller, page 28

Pour poursuivre la route ensemble...
Marcel Aymé, Le Confort intellectuel – Dégradation accélérée du romantisme

Le malheur est en effet que depuis une trentaine d’années, il n’existe plus véritablement de snobisme. Ceux qui semblent encore préposés à cette fonction ne possèdent plus les vertus nécessaires de frivolité et d’instabilité. Ils prennent tout très au sérieux et ne gardent plus par devers soi cette légère réserve > Lire plus

Les mots ne sont pas de ce monde
Hugo von Hofmannsthal, Les mots ne sont pas de ce monde – Éteindre le brouhaha

Les mots de ne sont pas de ce monde, ils sont un monde pour soi, justement un monde complet et total comme le monde des sons. On peut dire tout ce qui existe, on peut mettre en musique tout ce qui existe. Mais jamais on ne peut dire totalement une > Lire plus

Parking Péguy
Le Charles Péguy de personne

À propos du carnet de voyage Parking Péguy de Charles Coustille, photographies de Léo Lepage, à la recherche des lieux de France portant le nom de Charles Péguy.

L’homme a toujours rêvé l’Homme et ne l’a jamais trouvé | Serge Rezvani

« Je me disais : Vous que j’ai aimés, je ne vous aime plus ! Car vous qui m’avez aimé, vous ne « nous » avez pas aimés d’avoir pu encore aimer ! Dommage ! De ne plus aimer ceux que l’on a aimés laisse comme un creux en vous à l’exacte place qu’on leur avait faite. > Lire plus

« Le secret, c’est de ne jamais accélérer » | Heptanes Fraxion, Ni chagrin d’amour ni combat de reptiles

Il y a quelques mois, bien entouré d'autres, j'ai lu ce poème Ni chagrin d'amour ni combat de reptiles. J'ai pensé me faire tatouer le titre sur le bras, comme une bravade mystérieuse vers des ennemis invisibles et des copains imaginaires. Mais son auteur, l'étrange et magnétique Toulousain de la > Lire plus

Alors, je supportai de me côtoyer de près | Cadence, Stéphane Velut

« Cette chose que j’abritais n’avait rien d’étranger, ce n’était qu’une variante, qui me distinguait, un désordre que je finis par tolérer. Alors, je supportai de me côtoyer de près, ce que la plupart des hommes exècrent. » p13. « L’ensemble était un prodige de précision. J’ajouterai que Félice dut > Lire plus

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