À Stéphane M.
« Les cerfs sont nommés d’après leurs cornes. Ennemis des serpents, quand ils se sentent incommodés par la maladie, ils les font sortir de leurs trous en soufflant par leurs naseaux et, sans souffrir de leur venin mortel, ils se guérissent en les dévorant. C’est eux qui ont fait connaître le dictame: ils le broutent pour expulser les flèches qu’ils ont reçues. Ils aiment le son aigu des flûtes. Les oreilles dressées, ils ont l’ouïe fine; baissées, elle est nulle. S’ils ont à traverser à la nage des fleuves immenses ou des mers, ils posent leur tête sur la croupe de celui qui précède et, l’un suivant l’autre, ils ne ressentent aucune fatigue de ce poids. »*
Libye, Qasr el-Lebya, église, mosaïque de pavement, nef, cerf dévorant un serpent, 539-540 ap. J.-C., Antiquarium de Qasr el-Lebya.
Auteur : Galen Frysinger
Isidore de Séville, Étymologies, Livre XII, Des animaux, 18. (Traduction de Jacques André)
***
Voir aussi : Xenia Muratova, Les animaux à cornes dans les manuscrits des bestiaires : tradition antique et interprétations médiévales in Cornes et plumes dans la littérature médiévale en consultation libre ici. L’illustration d’ouverture en est issue.
Pour poursuivre la route ensemble...
L’odeur suave du tueur
Ce clitocybe n'a d'agréable que son odeur, car les douleurs produites par sa consommation sont épouvantables.
Mouvements d’ailes – Kenneth White, La Figure du dehors
I don't want to talk about the wings, I just want to fly. The Waterboys Roi de beauté haut la main dans les contrées qui abolissent les concours, il lui arrive de décrire ses ailes, mais le plus souvent, il se contentera de voler. Plutôt que de confortablement prendre position > Lire plus
Nelly Sachs, Lament
Aux Marie, de Belgique, de Corse et d'ailleurs Je prends la parole sacrée de la poétesse allemande Nelly Sachs, liée en des bribes ardentes vers un unique livre que toutes ses dernières forces promettent. Je les sépare pour apaiser ma peur, mais toujours l’ensemble survit. Étouffée, rendue muette par les > Lire plus
Les arts viscéraux de Marcel Moreau
« Mets-toi aussi souvent que possible en position de caresser. (…) Mais lorsque tu luttes, alors pique, larde, tire, déchire, pulvérise. Ne caresse que ta victoire. - Détruis-donc, mais ne le fais que si tu as la certitude de pouvoir ériger je ne sais quelle tour vertigineuse issue de ta folie, > Lire plus